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Les 4 phases du deuil

Selon les recherches, lors d'un deuil, nous passons par des phases ou des étapes dont différents spécialistes les ont qualifiées à leur façon. Dans cet article, il sera question de 4 phases vécues pendant le deuil, et ce, décrite par le psychiatre Français, Dr. Christophe Fauré dans son livre « Vivre le deuil au jour le jour ». 

Il est important que vous sachiez, que rien de ce qui est écrit dans ce texte n'est définitif. N'en faites pas votre affaire, ne prenez pas tout au sérieux ne prenez donc pas tout au pied de la lettre, si certaines choses ne vous parlent pas ou que vous ne le ressentez pas, c'est parfait ainsi. Un autre point que je dois mentionner: il n'y a pas d'ordre à respecter dans les phases. Nous pouvons donc passer d'une à l'autre. Chaque deuil est différent et unique!
LES 4 PHASES DU DEUIL

1. CHOC, SIDÉRATION ET DÉNI 
Au moment de la nouvelle, il peut y avoir comme un engourdissement mental et émotif, nous pouvons être sans aucune émotion et réaction. Il est possible d'avoir de la difficulté à parler ou à bouger.
Par chance, le choc existe car il permet de mettre une protection psychique avant de passer à la douleur.
Être dans le déni, c'est lorsque nous ne pouvons pas croire que nous ne verrons plus cette personne, que l'on ne pourra plus entendre sa voix, ni la toucher ou encore la sentir. 
C'est aussi dans cette phase où il nous arrive d'être à l'épicerie, de conduire ou d'attendre l'autobus et voilà qu'une envie de pleurer monte en nous, les larmes se mettent à couler et nous n'avons aucun contrôle pour les arrêter. Vous devez savoir, qu'il est très sain de pleurer car cela permet d'évacuer une surcharge d'émotions afin d'éviter des maux physiques.


2. FUITE ET RECHERCHE
Nous pouvons fuir de différentes façons soit en ne restant pas seule trop longtemps: en ayant besoin de bruit, afin de ne pas entendre notre brouhaha intérieur et en nous étourdissant en remplissant notre agenda pour ne pas penser ni ressentir quoi que ce soit. 
Certains vont faire tout à fait le contraire, ils vont sourire, être calme, faire comme si rien n'est venu bouleverser ou basculer leur vie. Par contre, après un certain temps, la fatigue se fait ressentir et lorsqu'on se retrouve seul, nous ressentons ou avons un vide intérieur.

Il est important de comprendre que cette tentative de fuir la souffrance est un temps normal d'ajustement à cette nouvelle situation. 

La recherche
Nous voyons disparaître nos habitudes, notre routine et nos points de repère du quotidien. Nous nous sentons perdus et nous ne savons pas qui nous sommes. 
Nous tentons de garder le lien et nous pensons à elle sans arrêt. C'est dans cet état, que l'ont croit rencontrer l’être cher sur la rue, qu’il va rentrer à la maison ou qu’il va nous téléphoner.
Nous avons besoin de rester concrètement en lien avec la personne décédé alors nous avons besoin de son contact visuel: nous plaçons ses photos près de nous, un contact tactile: nous portons ses vêtements, contact auditif: nous écoutons sa voix sur le répondeur ou un contact olfactif: nous portons son parfum.

L’objectif intérieur c'est de retrouver coûte que coûte le défunt et d'annuler son décès; dont l’idée reste encore intolérable. 



3. LA DÉSTRUCTION
C’est à cette phase que nous pouvons ressentir de la culpabilité, de la colère, de la peur ou un sentiment dépressif.
La colère
La colère, la rancune, la frustration ou la révolte ne sont pas des étapes absolument obligatoires.
Chez certaines personnes la colère se résume à des sauts d’humeurs ou une impatience.
La culpabilité 
Nous nous sentons coupable de ce que l’on a fait ou pas fait, de ce que l’on a dit ou pas dit, de ce que l’on a pensé ou pas pensé. Nous réalisons qu’il est trop tard pour revenir en arrière et changer le passé.
La peur 
Nos points de repères disparaissent alors la peur s'installe en nous et cela peut aller jusqu'à l'angoisse ou l'anxiété.
Vécu dépressif
C'est quand l'absence et le vide prennent une place importante.  Nous avons vécu beaucoup de stress donc nous sommes rendus au bout du rouleau. Nous sommes épuisés psychologiquement et physiquement et nous doutons qu’un jour nous puissions être heureux. 
Cette étape est souhaitable car elle indique le processus du deuil est en voie de résolution. 


4. LA RECONSTRUCTION 
La phase de destruction et de reconstruction se chevauche et s'entrecroise. Nous pouvons être en pleine destruction à certains niveaux et en même temps être en voie de restructuration à d'autres niveaux.

Voici quelques niveaux où il y a une redéfinition: 
- La relation à autrui et au monde: les rôles au sein de la famille ont besoin de se redéfinir. Par rapport au monde, c'est comment je suis perçu socialement et professionnellement. 
- La relation avec le défuntnous comprenons, au fur et à mesure que le processus de deuil se déroule, que la relation qu’on entretenait avec la personne disparue ne s’est pas tout simplement interrompue, mais qu’elle continue à évoluer à un autre niveau. 
- La redéfinition du temps par rapport à certaines dates clefs du calendrier: certaines périodes de l'année comme Noël, jour de l’an ou son anniversaire, prendront une signification particulière.
- La relation avec soi-même: nous sommes portés à jeter un nouveau regard sur nos croyances, nos valeurs, l’amour que nous avons pour nous-même et pour les autres. Nous ne sommes plus la personne que nous étions avant cette expérience.

C’est à cette quatrième étape que nous constatons les gains intérieurs et psychologiques que cette perte nous a apportés.  Combien nous avons grandi et évolué en tant qu'être humain. On se sent plus en paix avec nous-même.

La seule façon de cheminer dans le deuil c'est de le traverser.

Pour en connaître davantage sur ces phases et vous outillez afin de mieux traverser le deuil, je vous invite à vous procurez Le carnet pour cheminer dans le deuil.





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