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Compréhension de la mort chez l'enfant

L'enfant ne perçoit pas la mort comme l'adulte. La compréhension face à ce sujet est influencée selon son âge, sa personnalité et son expérience. L'enfant est en constante évolution alors j'expliquerai selon les différentes tranches d'âge la perception que l'enfant a de la mort. 

Moins de 6 mois

Peu d'informations sont disponibles sur l'impact à court et à long terme pour le bébé qui perd sa mère ou son père à cet âge. Le bébé remarquera un changement dans la façon de s'occuper de lui, dans l'odeur et le toucher, mais si ses besoins sont répondus avec amour et attention on croit que l'impact sera minime. 

Si la personne qui prend soin du bébé vit un moment difficile, une lourdeur, un état dépressif et qui ne peut être à la hauteur de ses besoins, il se pourrait que des répercussions à long terme se fassent voir. Mais encore là, aucune étude prouve ces propos. 

De 6 mois à 2 ans 

L'attachement et la dépendance face à la personne qui prend soin de lui sont crées. Alors, si le parent n'est pas présent l’enfant le cherchera et demandera de le voir. C'est dans cette tranche d'âge que la perte laissera des traces. 

L'enfant démontre des manifestations du deuil telles que: changement dans l'appétit et le sommeil, comportement irritable, pleurs, stress, détresse, colère, renfermement sur soi, réactions cutanées ou sentiment d'abandon. 

Il n'est pas nécessaire de lui donner de longues explications et qu'il assiste au rituel funéraire, car l'important pour lui c'est qu'on répond à ses besoins affectifs et physiques. Il est prioritaire d'être présent pour l'enfant afin qu'il ressente une sécurité, une stabilité et bien sûr de l'amour. 

De 3 à 5 ans

L'enfant croit que la mort est réversible donc qu'il est possible que la personne revienne. Il croit également que seuls les personnes âgées, les faibles ou les méchants peuvent mourir, comme il voit dans les livres, les films ou les jeux vidéo. 

La pensée magique est présente, c'est-à-dire que tout ce qu'il dit ou pense existe vraiment. Cela peut l'amener à penser que ce qui arrive est de sa faute. Souvent, son imaginaire est plus effrayant que la réalité. De ce fait, il est donc important de répondre à ses questions et de lui donner des informations honnêtes et à son niveau de vocabulaire. 

Il n'est pas conseillé de dire que la personne est partie en voyage, qu'elle fait un long dodo ou qu'elle est au ciel, car cela peut engendrer une mauvaise interprétation. Il pourrait craindre d'aller en vacances, de s'endormir ou de vouloir prendre l'avion pour aller rejoindre l'être cher. Il est préférable d'utiliser les vrais termes, en disant que la personne est morte car elle était malade ou qu'elle a eu un accident sans rentrer dans les détails. 

De 6 à 8 ans

À cet âge, il commence à percevoir la mort comme irréversible. Il comprend que nous pouvons tous mourir incluant lui-même. Il peut avoir beaucoup de questionnement sur le décès, le concept de la mort et au sujet du corps de la personne décédée. Il est important de lui répondre dans la simplicité et dans la vérité. Il a besoin de se faire rassurer et se sentir en sécurité. 

Les manifestations possibles sont: le déni, se renfermer, ne pas montrer qu'il pleure, être plus silencieux, stressé, peut se sentir différent des autres et changement au niveau scolaire.

Il peut assister au rite funéraire, mais on ne doit pas l'obliger s'il ne veut pas. 

De 9 à 12 ans

À ce stade la compréhension de la mort est presque comme celle de l'adulte. L'enfant sait qu'il y a une cause au décès et que la mort fait partie du cycle de la vie. 

À cet âge l'enfant sait mieux s'exprimer sur comment il se sent. Par contre, souvent il veut agir comme un grand donc il ne laisse rien paraitre et parfois il console l'adulte. 

Il est fort possible que l'enfant demande ce qui se passe après la mort. Profitez de cette occasion pour lui expliquer qu'on ne sait pas exactement et échangez sur vos croyances à ce sujet. 

Assistez au rite funéraire aidera à son processus du deuil comme pour l'adulte.

L'adolescence 

Il comprend la mort comme l'adulte. L'adolescent peut croire qu'il est invincible et que la mort n'arrive qu'aux autres. Il peut avoir des hypothèses ou des questionnements philosophiques et spirituels sur la vie, la religion et sur son existence.

Lors d'un deuil, sa souffrance peut être intense et il peut croire qu'il ne retrouvera plus jamais la joie de vivre. On doit mentionner que l'adolescent vit déjà plusieurs pertes dues à ses changements physiques, cognitifs et affectifs. 

Il peut se renfermer à double tour sur lui-même et ne pas montrer ou dire à quel point il souffre. Par contre, il est possible qu'il évacue sa douleur de façon violente et agressive et qu'il manifeste une explosion de colère, de révolte ou provoquer des conflits avec son entourage. 

Malgré le fait que certains adolescents se démontrent indifférent ou silencieux, la famille reste une source de sécurité pour eux. Il est donc important d'être disponible lorsqu'ils veulent partager ce qu'ils vivent et ressentent. 

Une chose certaine, peu importe à quel âge on vit un deuil, nous avons tous besoin d'amour! 




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